ÉTUDE QUANTITATIVE SUR LA PLACE DES FEMMES ET MINORITÉS DE GENRE DANS LES MUSIQUES ÉLECTRONIQUES

Très peu d’études sociologiques existent sur le sujet des musiques électroniques en France et aucune sur l’étude de la place des femmes et minorités de genre dans ce milieu professionnel. C’est pour combler ce manque qu'ACT RIGHT, en collaboration avec Technopol et avec le soutien du Ministère de la Culture et du Centre National de la Musique, a réalisé une étude quantitative en 2022 auprès d’artistes et des acteur·ice·s de la chaîne de production de la filière des musiques électroniques en France afin d’exposer ces problématiques et enjeux spécifiques, au sortir de la crise du Covid 19, notamment en décelant les hiérarchies et discriminations qui traversent ce secteur.

 

 

Chez les artistes, ces inégalités se traduisent par une sous-représentativité et une ouverture tardive du secteur aux femmes*. Le déséquilibre autrement appelé gender gap s’opère autant au niveau du nombre de dates de spectacle, qu’au niveau des rémunérations, ou encore des contractualisations en label.

Pour remédier à ces réalités, il est nécessaire que de plus en plus de femmes* osent et se sentent légitimes à mixer et produire leur musique.
Pour cela, il est nécessaire qu’elles soient davantage accompagnées et entourées par leurs pair·e·s, afin qu’elles se professionnalisent.

Pour les autres professionnel·le·s des musiques électroniques, la situation est plus complexe, car cette catégorie regroupe des métiers très variés. Pour résumer, ces métiers sont genrés, c’est-à-dire que les métiers techniques et les postes prestigieux de direction artistique sont davantage occupés par des hommes, tandis que les femmes gèrent les tâches administratives, de communication et d’organisation exécutive. Les postes à haute responsabilité sont largement occupés par les hommes, qui par ailleurs ont une carrière plus longue, tandis que les femmes* sont conditionnées aux postes moins reconnus, ce qui participe au phénomène du « plafond de verre ». Il est impératif de mettre en place des études pour que ces réalités soient conscientisées collectivement, et que des actions concrètes soient mises en place pour que les différentes catégories sociales (de genre, de classe, de race, etc.) soient représentées et représentatives de la société dans les professions liées aux musiques actuelles.

Les discriminations et violences sexistes et sexuelles sont bien présentes dans les musiques électroniques. Elles sont considérées comme existantes, fréquentes voire très fréquentes, et proviennent du milieu professionnel mais aussi du public. En très large majorité, l’ensemble des acteur·trice·s et artistes des musiques électroniques sont conscient·e·s de la forte présence des discriminations et des violences que subissent les femmes*.Toustes en sont témoins et une large majorité des femmes* en sont victimes, surtout lorsqu’il est question de sexisme ou de violences sexuelles.

Étude quantitative sur la place des femmes et minorités de genre dans les musiques électroniques en France RÉALISÉE PAR ACT RIGHT

État des lieux de la situation des professionnel·les au sein du secteur d’activité des musiques électroniques réalisé par Technopol